Farid a 26 ans. Il partage sa vie entre la Fac de droit où il ne va presque plus, et son job dans une boîte de télémarketing.
Il vit dans une cité de Montreuil avec ses parents. Son père d’origine Algérienne est très malade. L’oncle a appelé du pays pour dire que la ville de Sidi Mimoun voulait confisquer une partie des terres où se trouve la maison familiale. Une maison que son père a fait construire pierre par pierre. En l’absence des documents prouvant la propriété, le terrain sera réquisitionné et la maison détruite.
Les parents de Farid lui demandent d’aller en Algérie une dizaine de jours pour régler cette histoire et régulariser la situation. Le problème, c’est que Farid n’a jamais mis les pieds en Algérie… Il parle à peine l’arabe.
Là bas, il sera accueilli par son oncle Brahim, frère de son père et son cousin Farid Hadji, son homonyme. C’est un petit bandit qui traficote du Haschich et du Gasoil avec le Maroc.
Il passe ses journées avec son oncle à courir les administrations et les soirées avec son cousin et ses amis à la terrasse du café qui se trouve sur la place centrale de Sidi Mimoun.
Après quelques jours de démarches infructueuses, le cousin de Farid lui propose une escapade d’un week-end à Oran, à 200 KM de Sidi Mimoun et lui vole ses papiers et billets d’avion.
Il trouve juste à la réception de l’hôtel un petit mot de son cousin qui lui dit « Tu profites de la France depuis 25 ans, maintenant c’est mon tour ».
Farid se retrouve bloqué en Algérie. Il appelle sa famille en France. Ses parents lui conseillent de ne pas faire de scandale pour le moment et de retourner à Sidi Mimoun, chez son oncle, en attendant que cette histoire se règle.
Ce vol d’identité est l’occasion pour Farid de faire un véritable retour sur ses origines. Il se questionne sur le parcours de ses parents, sur son identité. Il réalise combien le trajet et le déracinement de ses parents a été important.
Alors que différents évènements viennent perturber son séjour, Farid décide de rentrer clandestinement en France avec ses amis de Sidi Mimoun.
Il veut rentrer chez lui, connaître une expérience aussi forte que celle de son père, quarante ans plus tôt, lorsqu’il est parti pour la France alors qu’il avait à peu près son âge.